Des doigts puissants s'aggripant à la moindre réglette (très très très petite prise), au moindre gratton (très très très très petite prise).
Une souplesse de contorsionniste
De bons, très bon biceps, abdos, triceps, trapèzes
Une précision hors du commun au niveau des pieds
Des jambes de mannequin anorexique (pas la peine d'avoir des jambes de rugbyman pour pousser son propre poids)
Un bon sens de l'anticipation et de la mémoire, pour lire les voies avant de les faire, et les retenir pendant la période d'isolement.
Une bonne concentration (yoga ?)
La rotation du pied sur la prise pour être indécollable en dalle. Il s'agit, au moment de poser le pied sur un gratton (en particulier si il est petit!), d'effectuer une rotation avec la partie du chausson qui entre en contact avec le rocher, de manière à faire mordre au maximum la gomme sur les petites aspérités du rocher. Effet immédiat pour diminuer les glissades intempestives.
Les doigts: privilégier l'escalade en tendu ou semi arqué c'est à dire doigts tendus ou pliés à 90 degrés sur les petites prises, sans ramener le pouce au dessus de l'index et du majeur.
L'équilibre dont les règles de base souvent mal utilisées voire carrément oubliées dans le feu de l'action consiste à toujours déplacer son centre de gravité dans la direction du mouvement. La stabilité dépend de l'alignement du centre de gravité sur la base. Le truc : avoir toujours à l’esprit l’image d’un fil de plomb attaché à votre nombril qui devrait atterrir sur la ligne délimitée par vos deux appuis de pieds.
Pas de tractions mais plutôt effectuer des blocages bras tendu ou bras fléchi, en essayant de tenir le plus longtemps possible.
Augmenter sa force maximum. Dans cette optique, il est plus profitable d'enchaîner 30 mouvements à 100% de ses capacités que le double à 70%.
Le pan très en vogue depuis deux ans, est un des outils privilégiés pour travailler sa force maximum. Arrangez vous pour squatter celui des copains, même si vous en possédez déjà un. Car on a tendance à réaliser des mouvements qui nous conviennent en ayant l’impression fausse d’être une bête… Et en dehors de son mur personnel, la désillusion est dure à supporter. Fierté oblige ! Pensez également à réduire la taille des prises de pieds, bande de paresseux !
Chauffer ses chaussons avant de grimper, par soucis de confort (ceux-ci se prêtent mieux au pied) mais aussi parce que la gomme devient plus tendre et plus adhérente. Le truc : se précipiter sur le radiateur le plus proche…feux doux pendant 5 à 10 minutes.
Grimper en tête autant que ce peut. Il ne faut d’ailleurs jamais perdre de vue que le niveau d’un grimpeur se mesure toujours en tête et à vue. De plus, une bonne technique de mousquetonnage est un atout à ne jamais négliger en compétition.
Pas de musculation sur engins car l’escalade requiert avant tout une bonne coordination neurophysiologique. Vous reproduisez instinctivement en grimpant les mouvements effectues lors des entraînements. Un travail trop spécifique nuit à l’harmonie du style. Si vous effectuez trop de mouvement de traction, vous grimperez bourrin. C’est scientifique… Le seul truc travailler les abdominaux en dehors du mur
Le rythme c’est l’avenir. Un mouvement doit autant que possible amorcer et entraîner le mouvement suivant. Le truc : essayer de grimper de temps en temps (en traversée) avec un walkman en essayant de suivre le rythme de la musique. Hard Rock pour surdité précoce s’abstenir.
Surveiller son poids. Même si le mythe du grimpeur filiforme est un peu désuet, votre poids ne doit pas excéder 60 à 65kg pour les hommes et 55kg pour l’autre sexe. Pour les hermaphrodites, faire une moyenne.
Réfléchir : bien décomposer les pas et anticiper ses mouvements.
S’amuser. Il est en effet nettement préférable de veiller à mieux grimper que de se torturer l’esprit et les doigts à vouloir décupler son niveau. Pour le reste, le niveau suivra. Truc : essayer de soigner votre style dans du 5+… et vous constaterez que c’est plus difficile d’être technique dans les voies faciles.