Montagne

Source : wikipedia,

La montagne


Les plus hauts sommets des différents continents

Altitude (m) Sommet Continent Massif
8 844 Everest Asie Himalaya
6 959 Aconcagua Amérique du Sud Cordillère des Andes
6 194 McKinley Amérique du Nord Massif de l'Alaska
5 895 Kilimandjaro Afrique Vallée du grand rift
5 642 Elbrouz Europe Caucase
4 897 Massif Vinson Antarctique Massif Sentinel
4 884 Pyramide Carstensz Océanie Chaîne du Sudirman
4 810 Mont Blanc Europe occidentale Alpes
2 228 Mont Kosciuszko Australie Great Dividing Range

Le mont blanc

Le mont Blanc s'élève au cœur du massif du Mont-Blanc et constitue le point culminant (à 4810m) de la chaîne des Alpes. C'est également le plus haut sommet d'Europe occidentale, ce qui lui vaut le surnom de Toit de l'Europe. Il se situe à cheval entre la France et l'Italie, au sud de Chamonix (département de la Haute-Savoie, 200 kilomètres à l'est de Lyon) et au nord-ouest de Courmayeur (vallée d'Aoste, 150 kilomètres au nord-ouest de Turin).

De nos jours, ce sommet accueille des milliers d'alpinistes et de touristes par an et est considéré faussement comme une ascension longue mais facile pour peu que l'on soit bien entraîné et habitué à l'altitude. Cette impression est renforcée par le fait que lorsqu'on se trouve à l'aiguille du Midi, par beau temps, le mont Blanc peut paraître comme « une aimable colline enneigée », 1 000 mètres plus haut. Cependant, chaque année, le massif du mont Blanc fait de nombreuses victimes et necessite l'intervention régulière du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM)

La première ascension connue du sommet remonte au 8 août 1786 par Jacques Balmat et le docteur Michel Paccard, à l'instigation d'Horace-Bénédict de Saussure, lequel offrit une récompense pour sa première ascension, en pensant percer ainsi le mystère de la formation géologique des Alpes. Cet exploit, pour l'époque, a marqué les débuts de l'alpinisme tel qu'on le connaît aujourd'hui. Presqu'un an jour pour jour après, le scientifique entreprend de monter lui-même, avec 19 autres personnes, au sommet.

Le Cervin

Le Cervin est un pic pyramidal, à la forme reconnaissable entre toutes, et pour cette raison régulièrement utilisée à des fins publicitaires. Ses quatre faces se rejoignent à environ 400m en-dessous du sommet dans une pyramide sommitale, appelée "le Toit". Son sommet est une arête large d'environ deux mètres et longue de 250, sur laquelle se distinguent en réalité deux sommets : le sommet suisse, le plus à l'est, qui culmine à 4477,8 mètres d'altitude, et le sommet italien, légèrement plus bas (4476 m), sur la partie ouest de l'arête. Les deux sont séparés par une échancrure au creux de laquelle une croix a été posée en septembre 1901.

Les faces les plus célèbres sont les faces est et nord, visibles de Zermatt. La première, haute de 1000m, présente de grands risques de chutes de pierres, ce qui rend son ascension dangereuse. La face nord, haute de 1100m, est une des faces nords les plus dangereuses des Alpes, en raison notamment des risques d'éboulements et de tempêtes. La face sud, qui domine Breuil Cervinia, en Italie, est haute, elle, de 1350m. C'est la face qui offre le plus de voies. Enfin, la face ouest, la plus haute avec ses 1400m, est celle qui fait l'objet du moins de tentative d'ascensions. Entre la face ouest et la face nord se trouve aussi la face nord-nord-ouest, qui ne s'étire pas jusqu'au sommet mais s'arrête au Nez de Zmutt, sur l'arête du même nom. C'est l'itinéraire le plus dangereux pour l'ascension du Cervin. Il exsite aussi une face sud-sud-est, réputée être l'itinéraire le plus difficile de la face sud, qui aboutit au Pic Muzio, sur l'Epaule de Furggen.

Du fait de sa forme pyramidale, le Cervin est doté de quatre arêtes principales, par où passent la plupart des itinéraires d'ascension. L'arête la plus facile, celle qu'emprunte la voie normale, est l'arête du Hörnli (Hörnligrat en allemand) : elle se situe entre les faces est et nord, faisant face à la vallée de Zermatt

En 1865, après avoir essuyé un refus du guide italien, Jean-Antoine Carrel, qui rêve lui aussi de réussir la première ascension mais par l'arête italienne, le 12 juillet, Edward Whymper, Lord Douglas (touriste anglais rencontré sur la route) et Peter Taugwalder fils se rendent à Zermatt et décident d'engager le guide Peter Taugwalder père. Arrivés à l'hôtel du Mont-Rose, ils rencontrent le révérend Charles Hudson et son jeune et très inexpérimenté compagnon Douglas Hadow qui ont engagé le guide chamoniard Michel Croz pour eux aussi tenter cette première ascension. Les deux cordées décident alors d'unir leurs forces pour essayer de gravir ensemble l'arête du Hörnli (arrête nord-est). Le 14 juillet, la cordée des 7 hommes atteint le sommet vers 13h40. Dans la descente, Douglas Hadow glisse en renversant Michel Croz. Charles Hudson puis Lord Douglas ne parviennent pas à retenir la chute et sont à leur tour emportés. Par chance la corde se rompt, permettant ainsi à Edward Whymper, au guide Peter Taugwalder père et à Peter Taugwalder fils de ne pas être emportés à leur tour. Edward Whymper, très marqué par ce drame, ne tenta ensuite plus aucune première majeure.

L'Everest

Le mont Everest est le plus haut sommet du monde, dans la chaîne de l'Himalaya. Il est situé sur la frontière entre le Népal et le Tibet (Chine). En népalais, le sommet est appelé Sagarmatha (soit le front du ciel en sanskrit) et en tibétain, Chomolungma, Chomolangma ou Qomolangma (déesse de l'univers). Il ne s'agit toutefois pas (en terme absolu) de la plus grande montagne. Celle-ci est le Mauna Kea, totalisant 10 230 mètres de sa base (sous-marine) à son sommet.

Le mont Everest a deux voies d’ascensions principales, l'arête du sud-est par le Népal et l'arête du nord-est par le Tibet, ainsi que beaucoup d'autres itinéraires. Des deux itinéraires principaux, l'arête du sud-est est techniquement plus facile et est par conséquent l'itinéraire le plus fréquenté. Ce fut l'itinéraire emprunté par Edmund Hillary et Tensing Norgay en 1953 et le premier à avoir été reconnu parmi les quinze itinéraires[3] identifiés en 1996. Cependant, la décision d’emprunter cette première voie est due à des raisons politiques et non à des choix techniques puisque la frontière chinoise était fermée aux étrangers depuis 1949. Le 20 août 1980, Reinhold Messner (Italie) fut le premier à atteindre le sommet en solo et sans oxygène ni autre appui supplémentaire. Il enprunta l'itinéraire plus difficile du nord-ouest via le col Nord de la face nord et le Grand Couloir. Il réalisa toute l’ascension seul pendant trois jours depuis son camp de base à 6 500 mètres d’altitude. Cet itinéraire est reconnu comme le 8e itinéraire s'élevant au sommet.

La plupart des tentatives sont faites aux mois d’avril et mai avant la mousson d'été. À ce moment de l'année, un changement du jet stream réduit les vitesses moyennes de vent en haute altitude. D’autres tentatives sont réalisées après la mousson aux mois de septembre et octobre, mais la neige tombée pendant la mousson et une météo plus instable rendent l’ascension plus difficile.

Dès 1912, plusieurs tentatives d'ascensions ont été faites sur la montagne. 1924 - Ascension par une expédition anglaise - George Mallory et Andrew Irvine disparaissent sans que l'on sache s'ils ont atteint le sommet. 1952 - Expéditions suisses dirigées par René Dittert puis Gabriel Chevalley, comprenant notamment Raymond Lambert et Tensing Norgay - Exploration de la face sud népalaise (8 600 m). 1953 - La première ascension a été faite par une expédition anglo-néo-zélandaise dirigée par John Hunt. Le sommet est atteint le 29 mai par Edmund Hillary et le sherpa Tensing Norgay. Ils ont largement bénéficié de l'expédition précédente. Ils ont suivi le même itinéraire avec les mêmes sherpas. De plus, ils ont bénéficié d'un supplément de vivres et d'oxygène laissé par l'expédition précédente.